De la préhistoire au XVIIIe siècle

On retrouve déjà des traces de l’hypnose sur les peintures préhistoriques, dans l’Égypte ancienne des pratiques hypnotiques étaient utilisée pour soulager la douleur, les Grecs pratiquaient une médecine par les songes, au Moyen Âge, en Perse, Avicenne, médecin, scientifique et philosophe, a été le premier à décrire la suggestion.

 

Vers la fin du XVIIIe siècle

Le médecin allemand Franz Anton Mesmer propose une explication de la transe par le « magnétisme animal », un fluide qu’il utilise avec succès pour soigner les femmes « hystériques », agitées de rires et de convulsions, autour de son « baquet » muni de plaques aimantées.

Le marquis de Puységur remarque inversement un état de calme profond et de grande lucidité lors de la transe.

Louis XVI met en place deux commissions d’étude qui réfutent l’hypothèse du fluide magnétique et attribuent les effets observés à l’imagination, avec l’abbé Faria.

 

 

Au XIXe siècle

Au mileu du XIXe siècle, en Ecosse, James Braid plonge ses patients dans un état de « sommeil nerveux » obtenu par fixation sur un objet brillant, pour les anesthésier lors d’interventions chirurgicales.

A la fin du XIXe siècle, à Paris, le neurologue Jean-Martin Charcot réalise des études anatomo-cliniques qui montrent que les paralysies hystériques sont dûes à des « lésions fonctionnelles », et non pas organiques. On peut  les recréeer sous hypnose, elles sont dûes à un « choc traumatique » provoquant une dissociation de la conscience, le souvenir restant inconscient. Dans la suite, Pierre Janet, Josef Breuer et Sigmund Freud chercheront à retrouver ces souvenirs traumatiques sous hypnose.

A Nancy, Hippolyte Bernheim, s’intéresse aux effets thérapeutiques de l’hypnose, qu’il définit comme un simple sommeil produit par la suggestion. Il abandonne l’hypnose formelle, les effets de la suggestion pouvant aussi s’obtenir à l’état de veille, méthode qu’il nomme « psychothérapie ».

La psychanalyse prend ses racines dans l’hypnose. Sigmund Freud abandonne peu à peu l’hypnose ; selon lui le patient, ne se souvenant pas ce qu’il a dit pendant la transe, reste avec ses blocages. Il passe à une méthode basée sur la parole, la psychanalyse.

D’autres psychanalystes continuent à utiliser l’hypnose cependant, comme Sandor Ferenczi du temps de Freud, Léon Chertok et François Roustang en France au XXe siècle.

 

Au XXe siècle

Milton Erickson, psychiatre aux USA (1901-1980), revisite l’hypnose, en proposant de nouvelles pratiques. Le patient est acteur de sa guérison, l’hypnose lui permet d’activer ses propres ressources, lors d’une « relation vivante » avec le thérapeute.

Dans les années 1980 de nouvelles méthodes thérapeutiques apparaissent, « Nouvelle hypnose » du sexologue Daniel Araoz, Programmation neuro-linguistique (PNL), thérapies brèves, inspirées de l’hypnose ericksonienne.

 

Au XXIe siècle

Les mécanismes de l’hypnose sont mieux connus, grâce aux progrès des neurosciences et de l’imagerie médicale (IRMf, PET, SPECT).

En France, l’INSERM recommande officiellement, en 2015, l’utilisation de l’hypnose.

L’hypnose médicale se développe dans les hôpitaux, pour le traitement de la douleur et l’anesthésie en chirurgie.